Alors que les Oscars 2012 viennent d’avoir lieu et que tout le monde ne parle que de Dujardin (pour le féliciter ou lui cracher dessus, au choix), rappelons-nous que l’année dernière c’est le Discours d’un Roi qui avait fait sensations. Du coup, ce week-end, je l’ai regardé en Blu Ray.
Bien entendu, je savais qu’il s’agissait d’un bon film, ça avait été assez dit. Mais, franchement, un sujet pareil… Je ne m’attendais pas à le kiffer ce film.
Et pourtant, si. Il est vraiment bien, j’ai passé un super moment.
Les images sont belles, les ambiances sont réalistes, bien qu’un peu idéalisées. Bien que l’enjeu semble légèrement trivial, l’histoire réussit à être prenante, et ce mérite revient entièrement aux acteurs.
Alors, bien entendu, Colin Firth est exceptionnel. Son jeu est parfait, et il simule parfaitement bien son handicap verbal. Son personnage a mauvais caractère mais son infirmité le rend attachant. Geoffrey Rush lui rend parfaitement la réplique. Rien à redire du côté des têtes d’affiche. Parmi les autres acteurs, il y en a trois qui ont bossés dans les différents Harry Potter. C’est là qu’on se dit qu’il n’y a pas beaucoup d’acteurs en Angleterre. Et pourtant, le casting s’est passé des géniaux Ian McKellen et Judy Dench.
Enfant des années 80, j’ai pas mal vu la Reine mère à la télévision. Pour les dernières années de sa vie. Et il m’est très difficile de faire le lien avec Helena Bonham Carter. Mais si la remplaçante entre cette actrice sublime et la vieille femme en bleue n’est pas frappante, sa prestation n’en est pas moins excellente. D’une très grande retenue, elle joue avec énormément de justesse cette épouse tenace, patiente, tendre et réfléchie. Mais je dois avouer que mon actrice préférée dans ce film avait un tout petit rôle. C’est Eve Best (la docteur dans Nurse Jackie) qui interprète ici le personnage de Wallis Simpson (la girlfriend du Roi Edward VIII). D’accord, dans le Discours d’un Roi, c’est dur de se rendre compte qu’il s’agit d’une grande actrice. Elle doit apparaître au cours de deux scènes et plutôt discrètement. Mais sa voix… J’adore. Elle a une voix absolument géniale. Je tombe toujours amoureux des voix des acteurs et actrices. C’est à mon sens ce qui distingue une bête de cinéma d’un vulgaire figurant qui a couché pour réussir. Bref, j’adore la voix d’Eve Best, elle a une présence incroyable, un charisme teinté d’ironie, je fonds totalement.
Que dire d’autre… ah oui, la scène de fin, celle du discours est bien entendu émouvante, mais, franchement, c’est la n°7 de Beethoven qui fait tout ! Cette symphonie est si belle qu’elle nous ferait couler une larme même sur un texte de Dany Boon.
Un film à voir et à revoir donc. Je ne suis vraiment pas sur de vous dire la même chose de The Artist l’année prochaine… mais ça, c’est une autre histoire.
Paul